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Solar Ranks
15 janvier 2010

(sea war)

 

Chapitre 18

 

« Sea time ! Do you like earthquakes ? »

 

Aqua/ (Terra)  - Juillet 2370.   Mer de la Manche de Tartarie. (Pacifique nord).

 

Vrsha n’était pas contente du tout. Entre la chaîne côtière du Sikhota Alin et la grande île Sakhaline, les orques affluaient, implantés ou non. Par le détroit de Corée, par celui de La Pérouse ou encore en se faufilant adroitement entre les trois grandes îles de l’archipel japonais.

 En mars 66, quand Krtk était allé aux nouvelles au Svalbard, les baleines lui avait tout juste adressé la parole pour lui dire que Shwafhna allait bien. « Ton Infante va bien ! Retournes t’en.» - Avaient été leurs seuls mots. L’année suivante, lorsque maman Orque Vrsha y alla elle-même, la baleine à bosse qui se faisait appeler Ba Wih avait été à peine plus loquace.

 « L’Infante a rencontré un cétacé dauphin que nous tolérons à titre exceptionnel chez nous – Elle n’a plus besoin d’autres contacts pour l’instant avec les races cétacées. Inutile de revenir. » - Avait lancé la grosse femelle entre ses notes avant de sonder sans rien ajouter.

 La mère orque, de retour à l’Université cétacé de Woolwich, avait prévenu La Charte, et porté plainte pour enlèvement. Vrsha ne s’attendait certes pas à des poursuites en bonne et due forme. Krtk et elle, aidés de Zwyzy et de nombreux autres cétacés, s’étaient chargés de répandre les dernières nouvelles de l’océan glacial arctique que tous empruntaient, au moins de temps en temps, dans leurs vies. Les juges de La Charte avaient enregistré et validé le dépôt de sa plainte auprès la Haute Cour. C’était leur but initial et final. Afin de ne prendre personne par surprise, les orques avaient attendu deux ans de plus et avaient laissé un message subliminal aux bipèdes. « Comprenne qui pourra ! » – Avait dit Bshannan à cette occasion…

  « Puisque ces mégères ne semblent pas indisposées par leur pêche et leur chasse par vous autres, les chartistes à mains. Nous, Membres cétacés de la Charte, avons pour ambition de leur faire savoir ce que respecter un engagement veut dire, veuillez prévenir s’il vous plait les nations disposant des principales flottes baleinières que la saison de chasse de l’été 70 risque d’être un peu chahutée.» - Avait transmit Krtk à la Haute Cour par voie officielle. Puis il avait laissé derrière lui le Centre d’enseignement cétacé de l’île de Malte et avait quitté la Méditerranée par Suez et la mer rouge avant de se perdre dans l’immensité de l’océan indien.

 

Les épaulards entérinaient et respectaient scrupuleusement la trêve illimitée entre cétacés qu’ils avaient ratifié jadis. Les menaces de leurs grosses cousines ne leur plaisaient pas beaucoup. Vrsha était remontée, avec deux cents Killer Whales de toute l’atlantique, de l’Angleterre jusqu’au Spitzberg. Ils étaient accompagnés par des cétacés de confiance qui avaient raflé un max d’équipements destinés au Pexisme maritime. Bshannan et ses amis, étudiants ou ouvriers formés à la dure école du labeur et des cours du soir, disposaient en effet de Pex spécialisés. Certains étaient « aériens », ou plus exactement : terrestres, et d’autres étaient aquatiques - de surface ou sous-marins. Les mécanismes artificiels commandés à distance par la pensée palliaient merveilleusement bien à l’absence de mains des cétacés.

 Même les Chimps Amélios, avec leur faculté de computation exceptionnelle, ne se mesuraient plus avec les opérateurs Pex venus d’Aqua. Lorsqu’un cétacé essayait de faire valoir ses droits de membre de la Charte pour participer à des épreuves, des duels ou autres championnats de Pexisme, les organisateurs préféraient annuler les enjeux et transformaient leur bisness de pompe à fric pseudo ludique en modeste fête à neuneu pour Kévins amateurs de barnums. Les OPex bipèdes, velus ou glabres, paraissaient bien empotés face à leurs challengers aquatiques.

 Si vous avez des mains (et des membres inférieurs pour la motricité), il est difficile d’en faire totalement abstraction ! Quand vous commandez : « Saisir – sécuriser – rapporter. » à des pex, vous référez ces actions à leurs équivalents en mode mammifère/primate, au naturel. Pas les pourfendeurs des flots ! Quand un cétacé se propose d’exécuter une action dans le monde réel avec son corps réel, il prépare celui-ci en le conformant au mieux à la tâche prévue et ensuite : il fonce ! En engageant ses capacités physiques à fond. Il ne se gratte pas, il ne connaît que le temps de latence à la préparation et n’est pas perturbé par des considérations absconses en cours de route. La Professeure Orque Vrsha, quoiqu’elle soulignât les limites de la métaphore, avait coutume de comparer leur position actuelle à celle des japonais de l’ère Meiji.

 « Une pensée différente dans l’appréhension du mouvement artificiel, de la mécanique et – a fortiori - de la cyber technologie est toujours surprenante pour les impérialismes techniques déjà en place. » - Cliquetait-elle à ses étudiants de l’université de Londres. Il faut dire qu’elle en avait pas mal bavé là-haut dans les eaux d’Europe !...Et elle détestait la routine.

 Krtk effectuait le comptage des nouveaux arrivants. Ses principaux équipiers se chargeaient de tester les candidats. Lorsqu’il s’avérait qu’ils étaient venus en croyant participer à une sorte de Rallye de la mâchoire gourmande, ils étaient priés de disparaître et de tâcher de se faire gentiment oublier pendant quelques temps là où leurs sillages les ramèneraient, loin des eaux du pôle nord. Ce qu’ils s’apprêtaient à entreprendre n’avait rien d’un pique-nique.

 « Qu’en penses-tu, Zwyzy ? Sommes-nous – clic - prêts ? » - Demanda t’il à la dauphine.

 « Je crois que nous pouvons donner le signal du départ. » - Siffla son amie grise.

 Avec sept cents orques qui déployèrent toute leur adresse pour se fondre sous les eaux froides, ils se mirent en chemin. Six cent autres companeros et compeneras à grand aileron effilé opérèrent leur jonction avec leur troupe en mer de Béring, face au détroit du même nom. A l’instant où l’armée cétacée du Svalbard/Spitzberg dévoilait ses positions pour se ruer à l’ouest vers le nord Groenland, ils s’élancèrent droit devant eux. Jamais on n’avait vu un dispositif de sillages épaulards Hydro de cette ampleur. Ils firent comme s’ils voulaient suivre la route habituelle de transit en virant vers l’île Wrangel, sauf que, parvenus sur le méridien 180 °, ils piquèrent résolument vers le pôle nord géographique.

 Jaillis de nulle part, déboulant par la mer de Baffin et par le bassin de Foxe, des escouades de marsouins équipés de brouilleurs sonars semèrent la zizanie au sein des îles du grand nord canadien. Les baleines leur donnaient la chasse mais on était au mois de juillet et le dédale de chenaux permettait aux bondissants marsouins de s’esquiver devant leurs pesantes charges. L’armée pan cétacée partie du Spitzberg déployait, elle, une ligne de barrage immatérielle fort efficace qui allongeait ses filets répulsifs de la terre François Joseph au Svalbard, et du Svalbard aux côtes groenlandaises. Ne restaient plus ouverts et calmes que la sortie par Béring, derrière le gros des troupes et l’itinéraire ouest par la mer de Barents.

 Les Ba et les Bü, comprenant que la guérilla des îles canadiennes n’était qu’une manœuvre de diversion, se ruèrent à la rencontre des intrus venus de Béring. Les premiers affrontements sérieux au corps à corps eurent lieu en mer de Sibérie orientale vers laquelle leur mouvement tournant accula les orques. Des cachalots imprudents essayèrent de couper en deux la masse des envahisseurs noirs et blancs. Les bas fonds ne leur permirent pas de s’échapper en sondant hors de portée des bicolores. La famille des baleinoptères sans fanions fut divisée par deux dans l’hémisphère nord d’Aqua à la suite de cette tentative infructueuse. Les plus décidés des épaulards, avec des interfaces à la tête de leurs triangles de nage, bousculant au passage Rorquals et baleines franches, reprirent l’azimut du pôle le long du méridien 150°. Affolés par la perspective de se retrouver coincés par les barrages du débouché Atlantique, de nombreux mammifères marins géants quittèrent leurs positions de défense le long de la crête « dorsale » de Lomonossov et gagnèrent prudemment la côte des fjords du nord de la Norvège.

 Au début du mois de septembre 2370, les effectifs des mégères d’Aqua, ainsi que les avaient baptisé les épaulards ne représentaient plus en arctique que le quart de ce qu’ils étaient trois mois auparavant. L’océan glacial nord était momentanément  débarrassé de leur hégémonie.

 Navire usine « Laptevskaïa Slava » -  80ème parallèle nord.

 Iégor passait juste vérifier que le vidage du second fileyage de la journée se déroulait sans encombre. Le navire fut affecté par un roulis si soudain qu’il dérapa sur la rampe arrière et ne parvint pas à se rattraper à temps. Le jeune marin déclencha immédiatement sa balise. Son vêtement de survie se gonfla automatiquement. – « Quelle poisse de se retrouver au bouillon ! » - Songeait-il. Au moins ne s’était-il lésé aucun organe vital ou membre au cours de sa glissade…ce n’était déjà pas si mal. Le ciel était limpide sur l’océan et aucun vent violent ne semblait affecter l’atmosphère.

 « De la glace, par ici ?! » - Se dit Iegor – « Pas très logique en cette saison. » - Cria t’il au dessus des vagues paresseuses en regardant son navire s’éloigner de lui. Le bateau continuait à pencher de droite et de gauche sans aucune raison visible, lorsque la mer se couvrit de longues lames de faux d’un noir à faire pâlir le plus brave d’entre les braves. « Des orques ! ».

 Natif de Nikolaïevsk sur l’Amour, Iegor voyait souvent des orques croiser autour d’eux quand ils partaient en pêche avec le père. « Toujours par deux, ou le plus souvent ! » - Se rappela t’il.

 Le « Slava » semblait vouloir cesser son inexplicable roulis quand la tranche d’eau autour de sa coque fut animée de bouillonnements insensés. Des corps noirs et blancs émergeaient en sauts carpés pour se laisser retomber de tout leur poids à proximité du navire atelier. Deux énormes cachalots, gueules grand ouvertes, fusèrent en surface. Deux orques, qui paraissaient aussi petites que des sardines entre leurs mâchoires de Léviathans, retombèrent avec eux dans le flot. Puis, le bouillonnement devint rougeâtre dans une mêlée confuse et barbare.

 « On vous cause bien du dérangement, je suis désolée. » - Fit une voix métallique derrière lui.

 Le jeune homme en si fâcheuse posture, seul au beau milieu de nulle part avec, au loin, son navire aux prises avec un cauchemar de taille adulte, eut la force de se retourner en pagayant des mains. Un dauphin tout gris le fixait en émettant de petits cliquetis à travers un vocodeur.

 « Vot’…Pour du dérangement ! C’est un sacré bon dieu de dérangement ! » - Dit-il en russe.

 « Ah, vous êtes bien russe... Heureusement ! Si vous aviez été un de ces trimardeurs étrangers poussés par la misère à s’embarquer sur vos charmantes usines flottantes, je ne sais pas si j’aurais trouvé les mots adéquats. » - Expliqua Zwyzy en émettant un rire caquetant.

 « Pourquoi jouez-vous au bouchon avec le « Slava ? »

 « Les mégè…euh…les baleines sont énervées. Des collègues à vous ont trouvé intelligent de les tirer au harpon pendant que nous avions une petite explication avec elles. Ça les a agacé. Je crois que les marins de Terra vont devoir renoncer pour un temps à la chasse baleinière. »

 « Le « Slava » n’est pas un baleinier, nom d’une pipe ! Pourquoi s’en prennent-elles à lui ? »

 « Oui….oh….vous savez ce que – clic - c’est, quand on est en – clac - colère…On est obligés d’inter – clek - venir pour les empêcher de tout casser.» - Fit Krtk qui venait de déboucher.

 Zwyzy s’adressa à l’orque en audio vocodeur, en  russe, pour que Iegor puisse suivre.

 « Ah ! Colonel Krtk. Vous avez terminé là bas ? Combien de pertes chez les nôtres ?»

 « Quatre. On a fini. Le – clic – « Laptevskaïa »  a eu la bonne idée de mettre en panne. Ils se sont aperçus de votre – Clouc – disparition, monsieur. Ils redémarrent et font route sur nous.»

 « C’étaient des russes ceux qui ont tiré au harpon, mademoiselle ? Vous êtes bien une dame n’est-ce pas ? » - Ne put que dire Iegor en observant le large dos de Krtk qui s’arrondissait à une coudée de lui. Zwyzy lui répondit :

 « C’était des baleiniers du Pacifique. Pas des russes. Ne m’en demandez pas plus, nous avons averti la Charte. Ils ont eu deux chavirages dans leur flottille, cela doit rester…un incident. »

 « Khorocho. Je comprends que je dois la boucler. De toutes façons, personne ne me croira. »

 « C’est – Clek – assez probable. Je vais faire une entorse à mon – Clac – androphobie, cher petit marin. Je vous invite à – clac – vous aider de ma dorsale pour vous – clic – hisser sur mon dos. Je pense que votre arrivée en cet équipage vous rendra – cluk – au moins plus étonnant aux yeux de vos collègues du – clac – « Laptevskaïa Slava ». » - Conclut Krtk.

 Tel le Prince Sacha Nevski de retour de la campagne des lacs sur son destrier, Iegor fut ramené à son navire. Krtk lui offrit même le luxe de trois tours triomphaux autour du bâtiment. Le jeune homme escalada l’échelle de coupée et fut acclamé par les membres de l’équipage assemblés au bastingage qui poussèrent de larges Hourrahs en lançant leurs bonnets en l’air.

 …….Eaux canadiennes……un peu plus loin : secteur du pôle nord magnétique………

 « Ser Ba Wih ne reviendra pas, princesse. » - Cliquetait en orque Bü Sylleth à Shwafhna – « Elle a été bannie de cet hémisphère nautique. »

 « Où va-t-elle aller ? » - Demanda Shwafhna.

 « Sûrement vers les 50èmes hurlants de l’Antarctique. Elle a des partisans là-bas. »

 « Je croyais que vous saviez vous dissimuler et vous rendre invisibles. Pourquoi les Ba et les Bü ont-ils quitté en si grand nombre les tranches d’eaux arctiques ? » - Demanda Shwafh, histoire de retourner les dents dans la plaie béante ouverte au flanc de la fierté baleinière.

 « Ces maudits cétacés Interfaces formés par la Charte disposent de moyens technologiques que nous ne soupçonnions pas. C’en est fini de notre invisibilité et de nos Plans initiaux ! Ba Wih ne l’a pas accepté. A cause d’elle et de ses partisans, des centaines de géantes ont péri dans les affrontements des deux derniers mois.» - Le vieux rorqual souffla un long jet soupirant.

 « Qu’est-ce que je vais devenir alors ? » - Demanda Shwafhna.

 « Rien n’est changé en ce qui vous concerne, princesse. Dans deux ou trois ans vous aurez suffisamment acquis de notre culture et de nos langues. Il faudra que vous retourniez vers les vôtres et que vous essayiez de vous faire introniser d’eux. » - Bü Sylleth adorait jaser sur le sujet de la prophétie à venir. Il le faisait d’autant plus volontiers maintenant que la grande baleine à bosse n’était plus là pour ricaner de cette attente quasi messianique.

 « Quand aurai-je le droit de retourner voir l’Ermite fou, Bü Sylleth ? »

 « C’est lui qui viendra. L’Ermite est attendu dans trois nuits. Nos frères et nos sœurs l’ont convoqué. Ba Wih a accepté de lui porter le message en passant près de chez lui. »

 ……………………….

 Né en 33, Jdeyfsh, cétacé Amélio depuis ses 12 ans, était un des derniers représentants d’Interfaces vivantes Implantés formés à l’ancienne dans leur enfance et leur prime jeunesse. Le réchauffement global de Terra/Aqua avait beaucoup modifié la répartition des espèces marines. Son Clan de naissance, celui des Tursiops de l’île de Man, comptait des narreurs cétacés réputés. Les narreurs délivraient des heures de Contes, des buissons de légendes et connaissaient des myriades d’histoires qui mettaient en scène d’autres animaux d’Aqua, poissons, crustacés, mollusques, poulpes, holothuries et requins jamais très finauds. Les veillées de regroupement et les nages en commun avaient bercé sa jeunesse de leurs narrations.

 Ainsi : « Comment les narvals sont devenus les chevaliers défenseurs des côtes froides ? ».

 Ou encore : « Pourquoi les frères marsouins restent des cétacés d’estuaires. ».

 Et la fameuse : « Histoire du petit orque qui aimait trop les phoques. », en deux parties.

 Sans oublier : « Comment les otaries sont d’anciens morses. », « Légendes des loutres de mer écossaises : L’histoire du Roi des lions de mer. ».Et des tonnes d’autres merveilles de ce genre. Le jeune Jdeyfsh O’Feysh, à force d’écouter les baleinoptères, avait finit par deviner que leurs Chants narraient eux aussi des histoires. Plus sérieuses et plus anciennes : issues du fin fond des âges d’Aqua et sans doute même remontant jusqu’au temps lointains où leurs ancêtres communs avaient été sur Terra des animaux à pattes, et non à nageoires.

 C’est donc Ba Wih en personne, en chair et en os - graisse et cartilages - qui lui avait communiqué l’invitation chez les Ba et les Bü. Une invitation en forme d’ordre. Il avait entendu s’élever son signal pendant qu’il travaillait sur les unités Vaev du bassin aquatique informatique du navire océanographique. Il était sorti sans tarder de son antre. La grande baleine à bosse croisait à trois encablures de « Birdie ».

 - « Les miens m’ont chassé. Je vais m’en aller de cet hémisphère. Tu me reçois Ermite ? »

 - « Je t’entends et je te comprends, Ba Wih. C’est la guerre de cet été qui t’éloigne d’ici ? »

 - « Les Ba ont perdu, dauphin fou. Nous allons nous réorganiser autour du continent sud - Mes sœurs et mes frères d’ici ont décidé qu’ils veulent te rencontrer, ermite glacial.»

 - « Je ne me suis pas mêlé aux combats de cet été, ni de près, ni de loin… »

 « J’imagine – (la baleine poussa un cri gémissant en utilisant ce verbe) – qu’ils veulent s’en assurer par eux-mêmes. Ce n’est pas la raison principale qui a motivé cette convocation. »

 « Ah…C’est à propos de Shwafhna, alors. »

 « Certes. A propos de toi également. Tu feras mieux de te préparer à des questions, ermite. »

 « Les Tursiops n’aiment pas tellement les énigmes, Ba Wih. Nous ne sommes pas des épaulards pour jouer à nous poser des questions difficiles. » - émit Jdeyfsh en sonar profond.

 - « Ils disent que ta protégée est la future princesse prophétesse d’Aqua. Ils sont si désarmants de naïveté… Il vaut mieux que je m’en aille, maintenant. Bonne chance à toi, ermite fou. »

 L’énorme bête lui avait ensuite transmit les coordonnées du rendez-vous en sonar reconstitué.

 « Ça alors ! Apparemment, la fréquentation de Shwafhna n’a pas eu pour seule conséquence un apprentissage à sens unique, on dirait. A moins qu’elles n’aient appris le standard depuis longtemps… Si les Ba et les Bû utilisent l’universel sonar Implanté, en tous cas, il va falloir faire gaffe. » - Songea Jdeyfsh en retournant à l’intérieur de « Birdie ». Il ne voulait pas être mêlé à ces querelles entre catcheurs poids lourds mais il faudrait prévenir les autres cétacés de cela. Il était attendu le surlendemain.

 

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Solar Ranks
  • Texte de science-fiction/anticipation. Les siècles prochains l'humanité sera t'elle moins stupide que pendant ceux qui ont précédé ? Quelques parcours humains, animaux et végétaux en 700 pages.
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