(Capture)

Terrier Série Ω – β  Zone Ruche. (Hémisphère sud martien)

Malica se baladait  dans les secteurs commerciaux de la Ruche. Elle essayait de sortir de son énervement  Elle fit un peu de shopping. Le départ avait été avancé par La Kaminka, leur équipe repartirait dans quelques semaines, Les toubibs par un Transport Lourd de Rotation et eux trois avec deux Spetz par le destroyer qu’ils avaient employé pour le Transport des orques vers Europe. Elle n’avait plus la force de continuer. Elle alla se planquer dans les Cavités Bio formées. Elle se décidait à courir le risque. Peut-être la proximité culturelle entre elle et la grande chauve, toutes deux slaves, joua un rôle dans son refus de continuer à participer à leur Projet Orca/cétacés. Cela donnait un avantage à La Kaminka pour sentir à l’avance l’approche de son point rupture, qu’elle sentait proche. Malica préférait devancer et se planquer sur Mars, où la responsable de la sécurité chauve ne pouvait pas facilement compter sur des renforts. Elle quitta la Zone Ruche, munie de quelques vivres, et descendit se planquer dans les Cavités Bios. Leur prochaine entrevue, à Beno et à elle, avec les autres n’était prévue que pour le surlendemain.  « Je me casse ! J’en ai trop marre de ces histoires. » - Songeait-elle en se faufilant vers les ascenseurs. Elle réussit à se glisser à bord de la navette sans être repérée.

A ses côtés, dans la capsule collective, Véviana Tédistaïa et Eligio Gomez réfléchissaient à leurs prochains rôles. Eux aussi descendaient dans les Cavités Bios. Hornak, lui, était resté à rôder en haut, dans la Zone Ruche pour y attendre sa « fausse sœur ». Florh/Mèhèlia, n’arriverait que dans deux jours. Le groupe des arrivants s’étant séparé dès l’arrivée de leurs Navettes suborbitales au Terrier Ω – β, Véviana et Hornak ne s’étaient pas encore croisés.

La navette descendait toujours vers les Cavités. L’attitude d’une passagère alerta les sens d’espionne et de watcheuse aiguisés de Véviana. Discrètement, elle vérifia au scan le contenu des sacs de la jeune Ranke assise à quelques sièges d’eux. A présent que les hostilités ouvertes entre Chartistes n’étaient plus d’actualités, les militaires humains ou chimps passaient de plus en plus souvent dans les forces spéciales. Comme pendant la Guerre Froide.

« Cette fille a un air fébrile et semble fuir quelque chose ou quelqu’un ! » - Songeait-elle.

Elle s’aperçut que la jeune femme venait d’acheter des vivres et de quoi camper – « Articles neufs ! Toujours emballés ! Ça : aller camper en Cavité, je peux comprendre…..Mais pourquoi n’achète t’elle pas ses vivres en Cavités Bios ! Y’a du louche ! Ce n’est pas une touriste, c’est une spatiale. Elle a même l’air de connaître les lieux… ». Véviana décida de vérifier. Elle communiqua en α-crypt la chose à Eligio sur leurs Braç-Comm.

- Vous allez m’attendre bien sagement – Vous n’êtes pas qualifié pour une filature, je crois.

- Bien, Ser Capitane – Vous avez raison sur ce point - Tenez moi au courant – Je vous attendrais dans la Cavité centrale.

Malica ne s’aperçut de rien lorsque la Capitane descendit à la même station qu’elle, dans une Alvéole secondaire de la Série Taupinière. Elle alla dans une Cavité, ni trop chaude, ni trop froide, avec suffisamment de végétal pour pouvoir se planquer. Véviana la suivait de loin au scan radar. Lorsqu’elle se fut assurée que la nana aux cheveux noirs s’installait pour rester au moins la nuit, la Druidesse martienne releva avec soin la localisation exacte de son bivouac, puis elle pris une empreinte Implants complète, plus une empreinte Bio de Malica. La Capitane fonça ensuite rejoindre Eligio à la ville de la Cavité centrale. Après en avoir débattu avec lui, ils convinrent que cette piste pouvait déboucher. Elle appela La Bruja et Voroï.

« Colonel Voroï ? »

« Bonjour Capitane. »

« Je crois que nous avons une possible piste. Une jeune femme qui vient d’aller se planquer en Cave Bio. D’une façon curieuse - elle semble fuir. Une Ranke mauve spatiale – Pilote : très belle Implantation - elle a même emmené un paralysant et une petite arme. »

« On intercepte ou on file, selon vous chère amie ? »

« À vous de décider. Vous pourriez contacter notre partenaire afin qu’il nous rejoindre et aussi prévenir la petite Florh qu’elle aura peut-être à nous dégotter par ses propres moyens quand elle arrivera au Terrier ? Elle est débrouillarde ?»

« Très. Le Capitan Hornak est donc resté en Zone Ruche pour l’attendre ? »

« Affirmatif. » - Dit Véviana, tout en sursautant intérieurement en entendant ce nom.

« Pas de problème, Capitane. La gamine est très maline et c’est une vraie verte martienne. Vous interceptez en finesse et on vérifie l’histoire de la cible. Bonne chance et à plus tard !»

« À plus tard Colonel Voroï. » - Dit Véviana avant de couper la liaison cryptée Elle se tourna vers Eligio. Il était rare que deux chimps portent le même nom sauf si c’était un nom célèbre.

« Celui que vous vous obstinez à nommer anonymement le Capitan s’appelle Hornak, Sir Gomez ? » - Demanda t’elle à Eligio.

« Tout à fait. C’est lui qui a exigé de conserver un ton un peu officiel entre nous. Pourquoi ? »

« Pour rien. Il se pourrait juste que le ton devienne un peu moins militaire… » - Répondit Véviana évasivement avec un petit sourire plein de mystère.

« Vous le connaissez, c’est ça ? » - Dit Eligio.

« Je crois que oui. Je vous ferai signe lorsque je le verrai en chair et en os. Il est comment dans le travail, diriez-vous.»

Eligio reposa son thé en jubilant. Il n’avait gardé qu’une seule chose de son passé d’agitateur pro Chimps : il aimait lorsque des individus éveillés des deux espèces communiquaient.

« Très militaire, précisément ! Avec des manières d’agent secret baroudeur, autant que je puisse en juger – Jovial cependant. Il sera là bientôt.»

Ils allèrent attendre Hornak dans la salle à manger de l’auberge/forge. Véviana, bien sur, s’était assise dos à la porte d’entrée. Quand « le Capitan » entra, Eligio lui fit un petit signe et elle se retourna. Le Chimp s’assit direct en face d’elle.

« J’avais un doute depuis hier déjà. Bonjour Véviana. Qui est le supérieur de notre splendide Hit-squad mixte d’élite ? » - Lui dit-il avec une mine réjouie.

« Aucun de nous deux, Horn. Dans la mesure où cette opération est secrète ET clandestine, si nous laissions de côté les grades pour une fois ? Anyway, c’est plus prudent.» - Répondit-elle.

« Un point pour elle…. » - Reconnut-il - « Je suis d’accord Ser Tédistaïa. » - Dit-il.

« Ser Véviana, s’il vous plait ! Sir Hornak. » - Elle s’obstinait, amusée. Eligio lui posa une légère touche de la main sur l’avant-bras, en l’effleurant avec une classe folle. Et ils commandèrent des saucisses agrémentées de choux bleus. Une fois convenablement restaurés, ils convinrent d’aller se mettre au boulot sans plus attendre. L’opération « capture » devait avoir lieu sans plus tarder, avant l’arrivée de leur petit rémora. Il ne fallait pas que leur captive puisse l’identifier. Pour le moment, tant qu’on en savait pas plus.

……………à treize kilomètres de là…………..

Malica n’était pas complètement inconsciente, avant de s’endormir, elle brancha un bon capteur de surveillance des abords. « Evidemment avec une watcheuse, il risquait d’être inutile. Il y’avait quand même peu de chances pour que La Kaminka, qui était la seule watcheuse de leur petite troupe, découvre cet emplacement pile poil ce soir. Les Caves Bios du Terrier s’étendaient quand même sur 1800 kilomètre carrés. Toute seule, à pied, et pas encore avertie de sa « trahison », les chances étaient minimes. Quand aux prédateurs susceptibles de la déranger, on n’était pas en Cavité de chasse, ici…. » - Songeait Malica avant de sombrer. Elle s’endormit, une couverture sous elle avec un petit matelas de branches de sapin, pelotonnée dans sa large et chaude Cape de Cavité achetée sept heures auparavant

« C’est à cinq cent mètres. Vous la voyez Hornak ? » - Interrogeait Véviana.

Le Capitan Chimp, commis au rôle de débusqueur, fit un grand cercle  En quadrumanie il filait comme une flèche, une fois de l‘autre coté de la nasse, il s’approcha à pas de loup jusqu’à la Ranke mauve endormie. La dormeuse avait une arme et elle fuyait, il fallait la neutraliser avant qu’elle ne se réveille, sinon, affolée, elle s’en servirait. « Vévia » surveillait les abords : animaux, sommeil de la cible, etc, par radar et surveillance des indicateurs vitaux et lui transmettait ses résultats au fur et à mesure de sa progression silencieuse. Un Chimp Amélio est plus grand qu’un chimpanzé originel et Horn était très sportif, ainsi qu’on l’a vu.

La Rank spatiale se réveilla quand les quatre organes préhensiles s’abattirent sur ses poignets et ses chevilles. Véviana s’élança. En peu de minutes, elle serait sur place. Horn avait déjà lié les mains de la fille. Il la rassit sans brutalité sur sa couverture, bras derrière le dos.

« Qui êtes-vous monsieur ? » - Demanda t-elle au Chimp grimaçant en face d’elle. Malica était venue à trois reprises dans les Taupinières de la planète rouge. Elle avait toutefois l’habitude des comportements des Chimps Amélios de Terra plus que de ceux de Mars.

« Non, cela c’est ma part du dialogue, ma p’tite Dame… » - Lui dit Hornak.

« Je suis une terrienne en camping sur Mars. » - Répondit-elle – « Pourquoi m’attachez-vous les mains derrière le dos…monsieur ? ».

« Vous prenez pas la tête, on vous les libérera bientôt. Dès que mes collègues seront là. »

Malica, à l’annonce d’autres agresseurs, faillit s’évanouir. Le Chimp devait travailler pour leur groupe. Elle était perdue ! Le sang quitta ses joues. Le Capitan Hornak s’approcha d’elle :

« Eh là ! Ma jolie, remettez-vous. Vous n’allez pas défaillir quand même ? »

Véviana arrivait enfin, Eligio était encore loin derrière elle. Elle s’assit en face de Malica et Hornak ralluma la lampe de la Spatiale mauve:

« Bonsoir mademoiselle. Nous ne sommes pas ceux que vous fuyez, restez tranquille, calme, et respirez à fond – par le ventre – félicitations, votre Implantation de Pilote est superbe. »

Malica, à moitié rassurée, s’assit plus confortablement. Elle décida de jouer encore un peu les andouilles : « Je m’appelle Malica Gorovitch. Pourquoi m’avez-vous attaché les mains ? »

Tandis que Véviana lui rappelait qu’elle était une Lysistrate, tout comme elle-même, pilote, tout comme elle-même l’avait été, Eligio arriva enfin. Tous les quatre formaient un sympathique petit cercle, avec la lampe au centre. L’humain fit du bien à Malica. Il était âgé et avait l’air doux. Il nettoyait une petite aire dégagée au centre, mit la lampe derrière eux et alluma un petit feu de sapin vert qu’ils entretinrent à coup de grosses brindilles sèches. Il dit :

« Un vrai feu, même petit, c’est incommensurablement plus civilisé. Vous ne trouvez pas ? »

Hornak lui défit enfin ses liens – « Bon, vous nous avez donné votre nom. On vous en remercie, c’est toujours utile. Je repose la question : Que faites-vous ici ? »

Eligio reprit  la suite – « Vous êtes en danger, n’est-ce pas mademoiselle Gorovitch ? »

Malica – « Comment savez vous que ce n’est pas madame Gorovitch ? »

Eligio lui sourit d’un air mutin : « Disons qu’il s’agit là d’une intuition de Rank Amélio martien…Répondez-nous, Ser. Vous voyez que nous nous comportons plutôt bien… pour des agresseurs. Nous ne vous grillerons pas les pieds au-dessus du feu – Promesse de vieux célibataire. »

Malica ne parvenait pas à détacher son attention de la Capitane, elle lui faisait peur.

Véviana – (saisissant la main de l’interrogatoire) - « D’où venez-vous, Ser ? »

Malica – « je ne suis qu’une simple druidesse mauve, sœur. »

Véviana – « Nous vérifierons. Les Lysistrates qui sont ici, dans ce Terrier, viennent en effet souvent de la Région Jupiter/Saturne. Vous résidez sur Terra, sœur ? »

Malica comprit que ce dialogue de sourds et de sourdes risquait de durer longtemps.

Malica – « Oui, en Australie… Vous êtes de la police secrète des druidesses vertes ? »

Hornak – (Grognant de dédain) - « Est-ce que j’ai l’air d’une Lysistrate verte ?! Comprenez, Ser, que s’il le faut, on y passera toute la nuit et les jours suivants, mais que vous devrez répondre. Aucune loi, toutefois, sur Mars, n’interdit de vous livrer au camping en cavité Bio formée. Que fuyez-vous exactement ?»

Véviana – « Sir Eli, ici présent, représente un pool de Vetos Biotech martiens. Il a eu vent qu’un groupe de médecins vetos Biotechs, disons occultes, étaient ici dans ce Terrier. »

Eligio – « Le pool qui m’a mandaté ne fait rien de mal, mademoiselle Gorova. Cet après-midi, nous avions prit tout à fait par hasard la même navette que vous. Ma collègue a trouvé votre comportement étrange. Elle vous a suivi et nous avons des questions à vous poser. – expliqua t’il - Ces gens sont vos employeurs ? »

« Bon, d’accord… inutile de s’entêter, le Chimp a raison…. » - Se dit Malica en soupirant.

Malica – « J’étais en Région Jupiter/Saturne, ces quatre dernières années. Je ne veux plus participer à leurs projets - J’ai fui - Eux, ils font quelque chose de mal, monsieur ! Ne me demandez pas de vous en dire de trop – Pitié - sinon il me tueront après mon retour chez moi !»

Hornak – «  Ils travaillent sur l’Amélio Chimp, Ser Gorova ? »

Malica fit un signe de dénégation de la tête, lèvres serrées.

Véviana se leva et s’éloigna dans l’obscurité pour aller comm cette première moisson de données non vérifiée à leur dyarchique direction opérationnelle. Grâce au nom de Malica, La « Bruja » Gomez parvint vite à dénicher sur quelle Nef elle oeuvrait. Un vieux Destroyer, le seul corps céleste qu’ils aient visité avait été : Europe. Elle signala la chose à Véviana :

« Demandez lui si ses Patrons travaillent sur l’Implantation modification Cétacé, Capitane ! »

Véviana – « Elle refusera sans doute d’avouer cette information, Générale Gomez. Elle est littéralement terrorisée par ses poursuivants potentiels – J’ai peut-être une idée de stratagème. Je préviens les autres en crypté, et on essaye, Générale - Je vous rappelle.»

Véviana tapa en Crypt sur son Braç comm aux deux autres, puis elle retourna à leur petit feu. En y arrivant, les deux mâles conversaient doucement, elle s’assit aux côtés de leur captive.

Eligio – (s’adressant sur un ton amical et complice à  Malica) - « Sachez que je ne m’appelle pas réellement Eli, mademoiselle Gorova. Et savez-vous quel est mon vrai nom ? - Non ? - Je m’appelle en réalité Eligio Gomez….ma mère est Générale Lysistrate, ici, sur M ars. Cela n’évoque t’il pas quelque chose pour la jeune druidesse Lysistrate pilote que vous êtes ? »

Malica – (Les yeux ébahis) – « Vous seriez le fils de « La Bruja » Gomez ?! »

Eligio – (Opinant doucement du bonnet) – « Eh oui ! Je vous le dis non pour faire de l’épate facile, mais pour que vous soyiez bien persuadée que je peux me douter du débat qui doit vous agiter en ce moment. Durant 34 ans ma mère n’a pas pu remettre le pied sur Terra par crainte d’y être assassinée sur le champs. Et lorsqu’elle y retourna, ce fut, les deux fois, sous le régime d’un anonymat assez sévère – Il la laissa digérer – Et je suis bien placé pour savoir à quel point elle en a souffert. Toutefois nous avions à affronter alors une large portion de la Seconde Charte. Cette entreprise occulte sur Europe ne m’a l’air de concerner qu’une toute petite fraction des humains -  Il recommença une pause -  Maintenant, écoutez attentivement ma question chère Malica : les travaux là-bas concernent-ils l’Amélio modification Cétacés ?»

 Malica Gorova laissa tomber sa tête sur ses genoux, bras croisés, puis elle sauta sur ses pieds et tenta un sprint d’évasion. En deux coups de cuillère à pot, Hornak galopait à côté d’elle, les yeux brillants dans la nuit. Au bout d’un kilomètre, épuisée, fragilisée par toutes ces émotions, elle s’arrêta de courir.

Hornak était frais comme un gardon - « C’était si terrible que ça, là haut ? » - Demanda t’il.

Malica – (essayant de retrouver son souffle) - «  Comment vous appelez-vous ? »

Hornak – « Hornak. »

Malica – (secouant la tête) – « Si vous aviez vu le regard de ces animaux, Hornak… »

Hornak – « Comme nous deux, ces animaux pensent, mademoiselle. Allons venez, jeune druidesse imprudente ! » – il lui tapa gentiment sur l’épaule – « On va aller jusqu’au Bourg là-bas. Nous vous y avons pris une chambre…double….vous y serez avec Ser Tédistaïa. »

Hornak appela les deux humains restés en arrière. Qui éteignirent le feu et suivirent le mouvement Le lendemain, au réveil, ils allaient apprendre une bonne part des détails sur le Projet Orca. Ainsi que de nombreux éléments nécessaires à la poursuite du combat contre cette odieuse entreprise. Hornak expliqua à la Malica qu’elle avait eu de la chance dans son malheur d’être tombée sur un groupe officieux de recherche comme le leur.

Hornak – « On ne plaisante pas précisément avec les manipulations sur les races pensantes dans la communauté verte martienne vous savez, Lieutenante Gorova. – Le Chimp se lamenta amèrement - Quand est-ce que les humains comprendront qu’on ne modifie pas une espèce pensante sans son consentement exprès, voire uniquement à sa demande ? »

Véviana – (Coupant court au numéro de clown Chimp de Hornak) - « Nous n’allons pas rester à l’auberge indéfiniment, enfin pas vous, Ser Gorova, en tous cas ! Que diriez-vous de serrer la main de la mère d’Eligio ? Vous y êtes invitée. »

Malica -  (interdite de stupeur) – « Moi ? Invitée par La Bruja Gomez ?! »

Hornak – (hilare face à la mine de la druidesse) – « Vous y serez très en sécurité, vous verrez. Les alentours de sa Cavité de chasse regorgent de Lynx, Lycaons et autres prédateurs vicieux dopés à l’adrénaline. De plus elle est remplie de Chimps parfaitement fous ! »

Deux amis Chimp proches, intégré à leur petit réseau clandestin sur Mars, escortèrent la Lieutenante Gorova à Nuevo Tampico en navette souterraine. La jeune femme n’eut pas une seule fois la tentation de penser à s’évader de nouveau. Elle tenait trop à vivre son prestigieux rendez-vous avec cette légende absolue des Lysistrates qu’était la Reine des Guêpes vertes. Elle y arriverait au moment où Florh/Mèhèlia atteignait enfin sa destination au Terrier Ω – β.